Partis de la lecture du livre de Jean et Lucien Sève, Capitalexit ou catastrophe, Entretiens (La Dispute), conscients de la gravité de la crise actuelle que nous traversons, crise qui n’est pas seulement une crise des politiques menées (libérales ou non, de droite ou de gauche) mais plus profondément la crise de tout un système économique, capitaliste, fondé sur l’appropriation privative des richesses et sur le plus fruste retour sur investissement, notre ambition est d’engager sans délai la sortie de cette formation sociale pour créer les conditions de l’émergence d’une société sans classes. Sortir du capitalisme devient ainsi une condition de survie pour toute l’humanité.
La crise actuelle du covid-19, après d’autres, démontre à l’envi que le capitalisme est bien entré en « phase terminale », par son incapacité non seulement à prévoir ce qui était prévisible mais surtout, enfermé dans le court-terme, par son refus d’engager à long terme des politiques salvatrices.
Nous sommes ainsi des femmes et des hommes, convaincus de la nécessité de devoir créer, dès à présent, les conditions de possibilité d’une rupture avec la société actuelle dans une perspective postcapitaliste.
Pour cela nous voulons allier la dimension pratique à une approche théorique solide. Nous comptons nous appuyer sur les innombrables possibles scientifiques, technologiques, sociaux tout comme sur les quelques futurs présents dessinant des alternatives possibles pour construire de nouveaux rapports sociaux qui rendraient chaque individu maître de la façon dont il travaille et de ce qu’il contribue à produire, de la manière dont il consomme et du mode de relation qu’il entretient avec la nature, des modalités politiques d’organisation de la société et du rôle qu’il entend y jouer.
Adhérents ou non à un parti politique, nous sommes convaincus de la nécessité d’une stratégie post-partidaire et post-classiste rassemblant sans exclusive le plus grand nombre afin de faire émerger des possibles radicalement nouveaux et favoriser l’hégémonie d’une visée postcapitaliste.